Étre Africain EST DÉJÀ IMPOSSIBLE, IL NE L'A JAMAIS ÉTÉ AUTANT


Introduction : Une identité au bord de l’extinction

  Imagine-toi te réveiller un jour et te rendre compte que le monde dans lequel tu vis n’a pas été fait pour toi. Que chaque règle que tu suis, chaque attente qu’on t’impose, chaque rêve que tu poursuis… ne sont pas vraiment les tiens.

  Pour l’Africain authentique, ce n’est pas un cauchemar hypothétique, mais une réalité quotidienne étouffante.

  Il fut un temps où être africain n’était pas un problème. Les sociétés africaines avaient leurs propres règles, leurs propres structures et une vision du monde enracinée dans des siècles d’histoire et de tradition. Elles n’étaient pas parfaites, mais elles fonctionnaient. Chaque Africain savait qui il était et quelle était sa place dans le monde.

  Mais ce temps est révolu. Aujourd’hui, être africain dans son essence est pratiquement impossible. Non pas parce que les véritables Africains ont changé, mais parce que le monde dans lequel ils vivent a été conçu pour les empêcher d’être eux-mêmes.

   Le système a gagné. Il a réussi à nous convaincre que la seule façon de « progresser » est de nier ce que nous sommes. Mais dans sa victoire, qu’avons-nous perdu ?

  La question n’est pas seulement philosophique. C’est une question de survie. Parce qu’un peuple qui oublie qui il est est condamné à disparaître.


1. L’Afrique précoloniale : quand tout avait du sens

  Avant que les navires européens n’accostent sur les côtes africaines, avant que des frontières artificielles ne divisent le continent, l’Afrique était un monde avec sa propre logique.

   Ses civilisations n’étaient ni des copies de l’Europe ni des versions primitives d’un futur occidental. C’étaient des systèmes fonctionnels, conçus pour leur peuple, leur géographie et leur vision du monde.

   Les Africains de cette époque ne se demandaient pas si leur culture était valable. Ils n’avaient pas à défendre leur identité, car elle n’était pas en danger. Elle était aussi naturelle que de respirer.

Certains piliers de cette vie étaient :

  • La communauté au-dessus de l’individu.
  • Le respect de la nature comme un principe sacré.
  • Une spiritualité qui donnait du sens à chaque aspect de la vie.

   À cette époque, il n’y avait pas de crise d’identité, car il n’y avait pas de guerre idéologique contre l’africanité.

  Aujourd’hui, en revanche, l’Africain est forcé d’entrer dans un modèle qui le rejette.


2. Les « indépendances » : un piège bien exécuté

 Quand les pays africains ont obtenu leur « indépendance », ce fut sous une illusion.

  Les chaînes visibles du colonialisme ont disparu, mais les chaînes invisibles sont devenues plus fortes.

  Les élites africaines, formées en Occident, n’ont pas restauré les systèmes africains traditionnels. À la place, elles ont copié des modèles étrangers sans les remettre en question.

  Les conséquences ont été, sont et continueront d’être catastrophiques :

  • Des gouvernements conçus pour servir les anciennes métropoles, et non leur peuple.
  • Une corruption enracinée dans des structures politiques incompatibles avec la culture africaine.
  • Une dépendance économique perpétuée par des accords désavantageux avec des puissances étrangères.

   On nous a fait croire que nous avions gagné notre liberté. Mais en réalité, nous avons seulement changé de maître.

  Les Africains sont passés de l’esclavage colonial à l’esclavage d’un système mondial qui ne les reconnaît pas.

  Le résultat : un continent qui existe, mais qui ne décide pas de son destin.


3. L’Occident est-il si mauvais ?

  Ce n’est pas une attaque contre l’Occident. En réalité, l’Occident a construit un système fonctionnel… mais uniquement pour lui-même.

 Le problème n’est pas que ses valeurs sont mauvaises. Le problème, c’est qu’on nous a forcés à croire qu’elles sont les seules valables.

 Certaines des valeurs occidentales ont été essentielles à son succès :

  • L’individualisme, qui encourage la compétition et l’innovation.
  • Le matérialisme, qui fait de la richesse le centre de la vie.
  • L’exploitation des ressources, qui génère la croissance économique.

Mais ces valeurs ne sont pas nées en Afrique.

 Quand un Africain tente de vivre selon ces principes, il se heurte à son essence profonde :

  • L’individualisme détruit la communauté.
  • Le matérialisme vide la spiritualité.
  • L’exploitation des ressources détruit la relation avec la nature.

4. Pourquoi est-il devenu si difficile d’être africain ?

   Être africain dans son essence n’est pas seulement difficile aujourd’hui, c’est pratiquement impossible.

  Le monde moderne n’est pas conçu pour quelqu’un qui valorise plus la communauté que l’individu. Pour quelqu’un qui voit la nature comme un être vivant et non comme une ressource à exploiter. Pour quelqu’un qui comprend la vie comme un équilibre et non comme une course à la consommation infinie.

  L’Africain d’aujourd’hui fait face à un dilemme brutal :

  • S’il suit les valeurs traditionnelles, le système l’écrase.
  • S’il adopte les valeurs occidentales, il se perd lui-même.

Comment en est-on arrivé là ?

  1. La vision du monde occidentale s’est imposée comme la seule possible.
  2. L’économie punit l’identité africaine.
  3. Les Africains eux-mêmes ont été programmés pour mépriser ce qui leur appartient.

Le résultat ?

  • L’aliénation de l’Africain moderne.
  • La dissolution des liens communautaires.
  • La destruction de son environnement naturel.
  • La crise existentielle d’une génération coincée entre deux mondes.

  Si la victoire du système signifie la disparition de l’Africain authentique, alors ce n’est pas une victoire. C’est une tragédie.


5. Quelle est la solution ?

  Si être africain comme avant est impossible et qu’être un Africain occidentalisé est une trahison de son essence, quel chemin reste-t-il ?

  La réponse n’est ni de rejeter tout ce qui est occidental, ni d’idéaliser le passé africain. Le véritable défi est de créer un nouvel Africain : l’Africain Mba’aïste.

  Le Mba’aïsme est la recherche de l’harmonie dans la diversité. C’est un filtre qui permet de récupérer le meilleur de chaque monde sans perdre son essence.

Être un Africain Mba’aïste signifie :

  • Accepter la modernité sans se laisser déshumaniser.
  • Adopter la technologie sans sacrifier la connexion avec la nature.
  • Être compétitif sans sombrer dans l’égoïsme destructeur.
  • Valoriser le progrès sans oublier ses racines.

  Il ne s’agit pas de retourner à la jungle ni de rejeter le monde moderne. Il s’agit de créer une version du futur où l’Afrique n’a pas à choisir entre disparaître ou vendre son âme.

  Ce chemin ne sera pas facile. Mais si nous ne le suivons pas, l’Afrique continuera d’exister seulement comme un nom sur une carte, et non comme une identité vivante.


Conclusion : La bataille pour l’âme de l’Afrique

  Être africain n’est plus une question de naissance, mais de résistance.

  La guerre pour l’identité africaine est déjà perdue pour ceux qui croient qu’il n’y a que deux options : revenir au passé ou se soumettre au présent.

Mais il y a une troisième voie.

 L’Africain Mba’aïste n’est ni une victime du système ni un nostalgique du passé. Il est un architecte du futur.

  La question n’est plus de savoir si le système a gagné. La question est :

Allons-nous le laisser tout nous arracher ?🤔


Comentarios

  1. El artículo me parece muy importante pero me gustaría que me lo envíes en formato PDF y si es posible porfa en español, ya que no soy del todo bueno leído el francés

    ResponderEliminar
    Respuestas
    1. Muchas gracias!!! Lo cierto es que me debo a mis lectores, solo lo he puesto en francés porque quiero llegar a otro sector que todavía no mira mis artículos. En cualquier caso, estaré encantado de compartirte el PDF.

      Eliminar
  2. Fantastique🤞🏾🙏sigan redactando artículos iguales

    ResponderEliminar
    Respuestas
    1. Merci Beaucoup!! El próximo estará disponible el 28 del presente.

      Eliminar
  3. Excelente articulo, me quedo con el l’Africain Mba’aïste. Una visión de futuro muy realista y práctica... Me quito el sombrero...

    ResponderEliminar
    Respuestas
    1. Muchas gracias Asum! El Mba'aismo trata de alejarse de las utopías como acostumbran a tildarles al resto de filosofías, enfocándose en su máxima: Armonía en la Diversidad.

      Eliminar
  4. Parece importante el texto, es que con la red que tengo no me sale el traductor de Google 🤦

    ResponderEliminar
    Respuestas
    1. Cordial saludo! La verdad es que no sabría decir si es importante o no, pero si eres de loy que luchan contra corriente en un sistema global que parece aventajar a los individuos que siguen sus pautas deshumanizantes, entonces sí, creo que te interesaría. Puedes pasar a solicitar el PDF en español, si te perece bien.

      Eliminar

Publicar un comentario

Entradas populares de este blog

¿Ecuatoguineano o Bantú, qué eres?

La historia que NUNCA APARECE en los libros.

Los jóvenes NO SON EL FUTURO, NUNCA LO HAN SIDO.